La situation est de pire en pire. Depuis plus de 9 mois, les populations de Gaza sont plongées dans le chaos à cause des combats incessants, des déplacements forcés et du manque d’accès aux services les plus élémentaires et vitaux. Dans un communiqué du 15 juillet 2024, 13 ONG font état des principales entraves à la réponse humanitaire pourtant essentielle à plus de 2 millions de personnes vivant dans la Bande de Gaza.Camion transportant des colis alimentaires destinés à la population de Gaza – 2024, © Première Urgence Internationale
Le déploiement de l’aide s’est nettement détérioré depuis l’offensive terrestre à Rafah au début du mois de mai. Les camions restent bloqués à l’entrée de Gaza, aucune zone n’est sûre à l’intérieur de l’enclave, les civils comme les acteurs de l’aide paient un lourd tribut de cette guerre dont on est incapable de prédire l’issue. Le temps passe et aucune perspective de cessez-le-feu ne semble poindre.
Depuis le début du mois de mai, la plupart des organisations humanitaires ont dû cesser d’acheter de nouveaux produits de première nécessité en raison du blocage des routes entre l’Egypte et Gaza. Plus de 1 500 camions chargés d’aide humanitaire par les agences des Nations Unies et les ONG, attendent actuellement à Al Arish, en Égypte, pour entrer à Gaza.
Ces blocages impactent lourdement les organisations humanitaires qui n’ont plus de capacité à opérer sur le terrain.
Notre présence à Gaza n’est possible que parce que nos collègues sur le terrain font preuve d’un engagement sans faille malgré les risques pour leur propre vie… Ces risques auxquels nos collègues sont exposés à chaque instant sont inacceptables. Aujourd’hui il ne s’agit plus seulement d’un rétrécissement de l’espace humanitaire, mais plutôt d’une absence d’espace pour agir.
Les ONG signataires continuent d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et durable et maintiennent que c’est le seul moyen de fournir une aide humanitaire et de protéger et sauver des vies à Gaza.