Myanmar : un séisme de magnitude 7.7 frappe le pays, nos équipes sont mobilisées sur place

Vendredi 28 mars, un séisme a frappé le centre du Myanmar (Birmanie)

Urgence Séisme Myanmar

Chaque geste compte.

Le vendredi 28 mars, le Myanmar a été frappé par un puissant séisme, causant des milliers de victimes et d’importants dégâts. Dans un pays où l’accès aux soins et aux ressources essentielles est déjà fragile, cette catastrophe aggrave une situation humanitaire critique. Nos équipes sont sur place pour évaluer les besoins et soutenir les populations affectées.

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Le séisme, dont l’épicentre a été localisé à quelques kilomètres de Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays, a été ressenti dans plusieurs pays d’Asie, causant des dégâts jusqu’en Thaïlande. Des dizaines de répliques, moins fortes, continuent de se produire dans le pays, achevant de faire s’effondrer les bâtiments les plus fragilisés. C’est le séisme le plus puissant que le pays ait connu depuis 1912. 

Une semaine après,
un bilan toujours provisoire

Le 4 avril, plus de 3 000 morts et 4 700 blessés sont recensés, des nombres en augmentation constante à mesure que les secours progressent vers les villages isolés.

A Sagaing, ville proche de Mandalay d’environ 300 000 habitants, 90 % des bâtiments seraient détruits. Les aéroports de Mandalay et de Naypyidaw, la capitale, ne sont plus opérationnels. Les hôpitaux, endommagés pour certains mais fonctionnels, sont submergés par l’afflux de blessés.   

10 000 bâtiments ont été détruits, parmi lesquels des habitations, des écoles, des ponts et des routes. Des édifices continuent de s’effondrer. Des milliers de bâtiments historiques ont également été partiellement ou totalement endommagés, dont 436 pagodes.  


+ 3 000
personnes décédées
+ 5 000
personnes blessées
370
personnes disparues
+10 000
bâtiments effondrés

Carte du Myanmar – L’épicentre du séisme a été localisé près de la ville de Mandalay, dans le centre du pays

Le déploiement de l’aide humanitaire freiné

Face à l’ampleur des dégâts, l’état d’urgence a été déclaré dans 6 régions (Sagaing, Mandalay, Naypyidaw, Bago, Magway, et le nord-ouest du Shan) et les autorités au pouvoir ont demandé l’aide de la communauté internationale.
La destruction de routes et de ponts, ainsi que les dommages aux infrastructures de communication rendent l’accès aux zones les plus touchées extrêmement complexes pour les travailleurs humanitaires.  

Certains établissements de santé fonctionnent encore, mais sont complètement débordés et font face aux pénuries d’électricité, d’eau et de médicaments. Les limites d’accès à des soins de santé pour les blessés peuvent entrainer des risques importants d’infection et de complications.  

Parallèlement, la destruction des infrastructures sanitaires, la chaleur, le manque d’assainissement des points d’eau font courir le risque d’épidémies de maladies d’origine hydrique. 

Au-delà de l’aide médicale, des besoins urgents en nourriture, en eau et en abris ont été observés dans les zones les plus impactées. De nombreuses personnes dorment dehors avec une protection minimale, soit en raison de l’effondrement de leur habitation, soit par peur d’une réplique achevant d’effondrer les structures déjà fragilisées. 

© Sai Aung MAIN / AFP

Notre réponse
d’urgence

Malgré ce contexte dégradé, les équipes de Première Urgence Internationale, présentes au Myanmar depuis 40 ans, se sont déployées pour répondre aux besoins les plus urgents. Notre réponse se concentre sur la santé, l’évaluation rapide des besoins et la fourniture de services essentiels notamment à Mandalay. 

Dès le 31 mars, nos équipes ont ouvert une clinique mobile à Mandalay pour prendre en charge les premiers patients. Elles ont ainsi été parmi les premiers acteurs humanitaires opérationnels sur place.

Entre le 31 mars et le 4 avril, nos équipes ont prodigué des soins de santé primaire à plus de 500 patients et fait des distributions de kits de première nécessité. 

La superposition
des crises

Les conséquences humanitaires du séisme viennent exacerber les difficultés d’un pays déjà en crise depuis de nombreuses décennies, où presque 20 millions de personnes nécessitaient déjà une assistance humanitaire en 2025. 

Le Myanmar compte 3.5 millions* de personnes déplacées internes dans le pays en raison des multiples conflits opposants la junte militaire au pouvoir et divers groupes armés. Parmi ces personnes déplacées, on estime qu’environ 1.6 million* vivaient dans les régions du centre et du nord-ouest du pays, zones qui ont été les plus touchées par le séisme. 

Les conditions de vie continuent de se détériorer après des années de conflits internes, une succession de catastrophes d’origine naturelle et un coup d’État militaire en février 2021.

Depuis 40 ans, nos équipes soutiennent les populations fragiles en leur fournissant des services de soins de santé primaire, de nutrition, de santé sexuelle et reproductive, de prévention du VIH, de prise en charge des violences sexuelle et sexiste, de sécurité alimentaire, ou encore d’eau, d’assainissement et d’hygiène. Elles disposent également d’un mécanisme de réponse d’urgence aux catastrophes d’origine naturelle, épidémies, etc. 

Avec 160 employés basés dans trois régions, Première Urgence Internationale apporte une aide directe, mais aussi par l’intermédiaire de partenaires locaux et internationaux, aux plus démunis. 

 

*source : HCT-UNCT

Notre intervention en images

Session d’évaluation rapide des besoins à Mandalay le 1er avril 2025

Consultation de soin de santé primaire de la clinique mobile le 3 avril 2025

Installation d’une toile pour protéger des fortes chaleurs, Mandalay

Distribution de kits de biens de première nécessité

Consultation en santé primaire dans une clinique mobile le 1er avril, Mandalay

Séance de sensibilisation aux reflexes en cas de répliques du tremblement de terre et présentation des kits d’hygiène avec la distribution, Mandalay

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