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Publié le 18/12/2024
Depuis septembre 2024, la ville de Nabatiyeh, située au sud du Liban, a été touchée par des bombardements quotidiens, entraînant destructions, déplacements de populations et perturbation des services essentiels, notamment de santé. Le 21 novembre, Première Urgence Internationale a livré des fournitures médicales essentielles aux hôpitaux de Nabatiyeh, Najdeh et au Centre de soins de santé primaires.
« Notre principale préoccupation était d’apporter une aide médicale à l’hôpital de Nabatiyeh, car il sert de point central pour toute la région. De nombreuses personnes ont fui les villes voisines pour se réfugier à Nabatiyeh, et certains habitants ont décidé d’y rester » explique Farah Akil, chef de l’équipe d’assistance à la naissance.
Depuis le début du conflit, le 8 octobre 2023, et jusqu’à l’annonce d’un cessez-le-feu le 27 novembre 2024, les infrastructures de santé ont été gravement touchées : selon l’OMS, 140 attaques ont été recensées, causant 233 morts et 206 blessés. 52 centres de santé primaires et 8 hôpitaux ont fermé, tandis que 7 autres fonctionnent partiellement. L’hôpital de Nabatiyeh a subi des dégâts considérables : les frappes ont endommagé l’ensemble de l’établissement.
Malgré cette situation critique, les équipes de Première Urgence Internationale ont réussi à livrer des kits de santé d’urgence et des kits pédiatriques, fournis par Tulipe et ses partenaires, couvrant les besoins d’environ 1 000 patients. Des médicaments et des fournitures médicales financés par le Fonds humanitaire libanais géré par UN OCHA, ainsi que des dons directs de Première Urgence Internationale, permettront de traiter près de 4 500 patients supplémentaires à Nabatiyeh.
Le conflit a eu un impact humain considérable sur le personnel médical, confronté à des conditions de travail particulièrement éprouvantes. 75 membres du personnel de l’hôpital ont poursuivi leurs fonctions, malgré la perte de leurs maisons ou de proches. Ainsi, Rawan, infirmière en soins intensifs et enceinte au début du conflit, a choisi d’accoucher à l’hôpital et d’y rester pendant deux mois avec son nouveau-né pour soigner les blessés. Farah, une technicienne en radiologie, a quant à elle envoyé sa famille vers des zones plus sûres pendant qu’elle continuait à travailler.
Face à ces défis, la communauté locale s’est mobilisée pour soutenir les soignants à travers des dons de denrées alimentaires et de produits de première nécessité pour les médecins et leurs familles, restés à l’hôpital.
Parallèlement, Première Urgence Internationale a soutenu financièrement les établissements pour assurer la continuité des services, tout en facilitant la mise en place de consultations médicales à distance pour les personnes déplacées.
Les équipes continuent à fournir du matériel médical essentiel, à réhabiliter les infrastructures sanitaires endommagées et à assurer la formation continue des travailleurs de la santé.
Consciente des conséquences psychologiques du conflit, Première Urgence Internationale prévoit de développer un programme de soutien en santé mentale destiné au personnel médical affecté.
L’engagement de Première Urgence Internationale au Liban reste ferme : soutenir les communautés vulnérables et répondre aux besoins essentiels.
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Crédit photos : Nabil Kasri